Cette semaine encore, j’ai publié cet article en intégralité sur le blog des Vendredis Intellos, j’y ai simplement ajouté ici, mes pensées, ainsi qu’un soupçon de notre vie au Poulailler (passages en parme). Je vous conseille vivement de vous rendre sur ce blog, vous y trouverez également tout plein de supers articles des copines blogueuses qui font chauffer leurs neurones, tout au long de la journée, et ce tous les vendredis !!
Il y a 15 jours, j’abordais dans les Vendredis Intellos, le sujet de l’arrivée du 2ème enfant, qui me semblait être un bouleversement pour l’aîné(e), c’était ici si vous voulez y jeter un oeil.
Etant fille unique, je me posais des tas de questions parce qu’évidemment je n’ai pas la moindre idée en vrai de ce que peut ressentir ou éprouver un enfant, jusqu’alors seul avec ses parents, à l’arrivée d’un petit frère ou d’une petite soeur, ni ce que peuvent ressentir les parents d’ailleurs.
Et pour m’aider à continuer ma réflexion, Maman Traveller, du blog « Miniglobetrotteur« a eu l’immense gentillesse de m’envoyer des extraits du livre « L’arrivée du deuxième enfant » d’Anne-Claire Paumard, et je l’en remercie grandement !!
J’ai ainsi pu me rendre compte qu’en fait, l’arrivée d’un 2ème enfant n’est évidente pour personne et que chaque membre de cette « nouvelle » famille doit apprendre à trouver ou retrouver sa place !
En ce qui concerne l’aîné, c’est peut être lui le plus chamboulé par l’arrivée de ce petit être. Il risque d’éprouver des sentiments ambigus et contradictoires, entre Amour et jalousie. Il ne comprendra peut être pas tout de suite pourquoi ce petit bébé accapare autant l’attention de ses parents. Et je pense que c’est à ce moment là que le dialogue est très important entre parents et enfants !
« Votre aîné est partagé entre différents sentiments vis-à-vis de son petit frère ou de sa petite soeur. Il est d’abord intrigué voire fasciné par ce petit être dont on lui dit qu’il est sorti du ventre de maman, cette petite créature vivante qui ne sait pas faire grand chose à part manger et dormir mais qui prend soudain beaucoup de place dans la famille. Votre enfant a envie de découvrir ce nouveau-né, de l’observer, de le toucher… parfois sans ménagement. Il guette ses réactions, écoute ses cris, observe ses mimiques, le regarde téter ou prendre le biberon.Et puis, rapidement, au fur et à mesure que le bébé grandit, votre aîné commence à éprouver des sentiments d’affection pour son petit frère ou sa petite soeur. Sa façon de le manifester n’est pas toujours appropriée. Les câlins un peu trop vigoureux inquiètent parfois les parents. Si vous vous devez de protéger le tout-petit des caresses du grand, sachez pourtant reconnaître qu’un bébé de quelques mois n’est pas aussi fragile qu’un nouveau-né et est parfois amusé par des gestes qui peuvent sembler un peu brusques aux adultes. Observez la réaction de votre bébé et vous saurez si vous devez intervenir ou non. » |
Je comprends ainsi mieux la phrase du billet précédent « tu as le droit de ne pas aimer ton petit frère, mais tu n’as pas le droit d’être méchant avec lui. Il va falloir le convaincre ! ».
Puis, avec tout ce chamboulement de la configuration familiale, l’aîné pourra aussi régresser ou au contraire gagner en autonomie, ou même les deux ! Il est vrai qu’on entend souvent dire que depuis l’arrivée du bébé, le 1er qui était propre, recommence à faire pipi dans sa culotte par exemple. Il y a sûrement une explication à cela, une demande d’attention supplémentaire ?! C’est peut être aussi une façon de vouloir s’impliquer davantage, de vouloir participer avec ses parents, aux soins du bébé.
Ensuite, il faut aussi trouver sa place, en tant que parents, de deux enfants cette fois. Et ce n’est pas forcément quelque chose d’évident. Il faut s’occuper du bébé, tout en ne délaissant pas l’aîné… Encore une fois, je pense que pour le savoir réellement, il faut le vivre. Chaque parent vivant son rôle différemment.
« Le père est probablement plus à son aise que lors de la naissance du premier. A priori, il a réussi à trouver sa place de père depuis la naissance du premier enfant. Il se sait capable de beaucoup et a gagné en confiance en lui. Lors de la naissance du premier, la maman, surtout si elle a allaité son bébé, avait sans doute trouvé rapidement et presque instinctivement son rôle et avait tissé des liens avant même la naissance. Le père s’était peut être senti exclu de la fusion entre la maman et le bébé. Quand le deuxième enfant arrive, le père a donc généralement une place plus valorisante que lors de la naissance du premier et sait à quel point il est indispensable. » » |
Pour finir dans la réflexion, il faut aussi prendre en considération la place de ce 2ème enfant. Et ça, je n’y avais pas vraiment pensé, m’imaginant sans doute, à tort certainement encore une fois, que pour lui, tout serait aussi simple que pour le 1er.
Alors, même s’il paraît évident qu’au tout début, il sera prioritaire sur tout, par la suite, il devra réellement se faire une place dans la famille où des habitudes ont déjà été prises. Il devra « s’adapter » au mode de vie déjà en place. Il sera peut être lui aussi jaloux ou frustré par rapport à son grand frère ou sa grande soeur parce qu’il ne réussira pas à faire telle ou telle chose, parce qu’il ne se rendra pas forcément compte qu’il est plus petit. Ou au contraire, cela lui permettra d’apprendre plus rapidement. Il pourra également souffrir de la jalousie du plus grand.
« Si le grand va à l’école, on doit réveiller le petit le matin pour l’emmener aussi car on ne peut le laisser seul. Si le logement est petit, le bébé sera réveillé pendant sa sieste par le grand qui joue. C’est la réactivité des parents et leur capacité à remettre en question leurs habitudes de vie qui leur permettront de trouver des solutions convenant à tout le monde afin que le petit ne souffre pas trop d’être le deuxième, justement. |
Pas simple tout ça quand même, après, tout se passe certainement naturellement, on se pose peut être moins de questions quand la situation se présente. Mais j’avoue que ça me fait beaucoup réfléchir ! Et tout ceci montre bien que dès le départ, les relations entre êtres humains sont complexes, imprévisibles et différentes pour tous !
Après cette réflexion, voilà ce que je pense : On dit que chaque grossesse est différente, chaque être humain est différent, donc à chaque nouvelle naissance, c’est un nouvel apprentissage, un nouveau recommencement. A chaque fois, il faut tout réorganiser, apprendre à se connaître, les uns les autres… J’ai hâte de connaître ça, moi aussi !
Voici ma participation aux Vendredis Intellos, le rendez-vous hebdomadaire de la super Madame Déjantée.
Coucou !
Alors ici ma deuz’ est née alors que mon « grand » n’avait que 20 mois et j’ai été particulièrement étonnée de la rapidité avec laquelle notre nouveau rythme s’est mis en place. Aujourd’hui, ma fille a 6 mois, mon fils en a 26 et ils s’entendent comme larrons en foire !
Avoir 2 enfants, c’est (presque) que du bonheur !
Pour l’ainé : effectivement, il y a des sentiments contradictoires au début et je pense qu’il est primordial de continuer à être énormément dispo pour lui (c’est ainsi que je lui lisais des histoires tout en donnant le sein à ma fille par exemple)
Pour mon homme : il était cool, moins impliqué du fait de l’allaitement (il ne devait pas donner de biberons). Ce n’est que depuis 2 ou 3 mois qu’il intéragit beaucoup plus avec la petite.
Pour moi : tout le bonheur d’avoir un bébé, le stress en moins. On connait les gestes, on sait ce qu’est un tout petit nourrisson. On est moins perdue et on gagne en énergie car on sait comment l’économiser et ne pas l’utiliser inutilement 😉
J’étais moins fatiguée en étant maman de 2 enfants en bas âge que maman d’un seul enfant 😉 (Bon j’avais un bébé qui dormait bien, mangeait bien,n’avait pas de colique, pas de reflux, ne régurgitait jamais, etc…ça aide pour la zénitude^^)
Merci pour ton témoignage qui me rassure et me « réconforte » ! J’espère que tout se passera aussi bien ici à l’arrivée du 2ème !!!
Belle participation
Merci Michèle 🙂
Bisous
C’est très intéressant !
Merci beaucoup