J’appréhendais depuis plusieurs jours ce 1er septembre. Je faisais mine de ne pas montrer mes angoisses quand on me posait la question. Je faisais en sorte de rassurer Poulet quand il me faisait part de ses propres craintes, mais j’en avais tout autant si ce n’est plus.
Et puis lundi est arrivé et j’ai regardé Poussinet, tout petit, trop petit pour être lâché dans la jungle de l’école, mon bébé. J’ai passé la journée à faire la mère poule, la mère pot de colle avec lui et son frère. J’avais envie de profiter des vacances jusqu’au dernier instant, de profiter d’eux, de leurs rires, de leurs odeurs, de leurs petites voix aiguës, de leurs câlins, de leurs bisous. Je savais que dès le lendemain la maison serait vide de tout ça.
Quand je les ai couchés j’ai lu la fierté dans leurs yeux. La fierté de devenir grands tous les deux. Mon Poussin qui rentre au CP, dans l’école des grands et qui va apprendre à lire, un rêve qui devient enfin réalité. Mon Poussinet qui fait ses tous premiers pas à l’école, avec une détermination et une envie d’y aller qui font chaud au cœur et qui rassurent.
Je les ai tous les deux observés longuement dans la pénombre puis je suis allée me coucher à mon tour, mardi c’était ma rentrée à moi aussi. Bizarrement, comme sûrement beaucoup de mamans et de papas j’ai eu du mal à trouver le sommeil et quand le réveil à sonné j’ai béni le dieu de l’anticernes.
Poussin a commencé à 8h30, je l’ai accompagné dans sa nouvelle école, dans sa nouvelle classe, avec son nouveau maître, son meilleur copain et ses futurs nouveaux copains. Il était angoissé mais souriait, j’ai su que c’était bon et que ça lui plaisait. Un bisou, puis un autre et encore un jusqu’à ce qu’il me dise que je ne pouvais pas rester là et que c’était trop la honte, tu comprends son amoureuse était là elle aussi…
Je suis sortie, j’ai retenu mes larmes comme à sa toute première rentrée, je me suis mordue les joues très fort et j’ai arrêté de parler le temps que ça passe.
Poussinet a commencé à 10h, il n’a fait que râler car il ne comprenait pas pourquoi il n’avait pas le droit d’y aller tout de suite. Quand le portail a ouvert il s’est précipité vers sa classe. L’avantage c’est qu’il connaissait déjà les lieux. Comme tous les parents présents pour cette première rentrée en Petite Section, je l’ai accompagné dans la classe et suis restée un peu avec lui pour lui faire découvrir son nouvel univers. Il a touché à tout puis au bout de 5 minutes m’a regardé droit dans les yeux et m’a dit : « pourquoi t’es encore là ? ». Surprise je lui ai répondu que comme c’était la première journée je restais pour qu’il ne soit pas perdu dans cette classe avec tous ses nouveaux camarades. Et je lui ai demandé : « tu veux que je te laisse maintenant ? ». Il m’a répondu « oui ! » en me montrant la porte. Je l’ai regardé, avec son immense sourire et ses yeux rieurs et j’ai été rassurée parce que j’ai vu que mon petit ne l’était plus tant que ça et qu’il était prêt et heureux d’être là. Je me suis éloignée un peu tout en continuant à l’observer dans ce nouveau lieu qui lui deviendrait vite familier. Il m’a envoyé un bisou de loin et m’a fait coucou. Je suis partie rassurée, mais toujours en retenant mes larmes. Décidément c’est pas facile d’être parents !
Je suis rentrée à la maison désespérément vide, seule, regardant ma montre toutes les cinq minutes en me demandant ce que mes trésors pouvaient bien faire, s’ils étaient bien et contents. Puis l’heure de partir les chercher le midi est arrivée, j’ai retrouvé le sourire quand j’ai vu le leur et toutes mes craintes ont fini de s’envoler.
Je crois qu’on peut dire qu’ils ont passé une excellente rentrée et qu’ils sont tous les deux heureux de leur classe, de leur instit, de leur école. Et je crois même que Poussinet est amoureux de maîtresse Julie, il ne me parle plus que d’elle…
☆ Et chez toi cette rentrée ? ☆
C
C’est touchant, j’ai un peu retenue mes larmes aussi, mais bon je suis certaine qu’avec le temps tous va 🙂 et le plus important c’est q’ils oient heureux dans leurs nouvel environnement
Excuser moi pour le précédent commentaire, c’est parti tous seul (vous pouvez le supprimer)