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Vivre la perte d’un animal

Il y a des choses qui ne sont pas faciles à vivre. La maladie et le deuil en font partie, entre autre. Ce sont deux sujets avec lesquels je ne suis pas du tout à l’aise parce qu’ils me font peur. Pire même, ils me terrifient !

Au mois de juin nous avons été confrontés à la perte de notre petite lapinette, Clochette. Et ça a été un moment très douloureux pour nous 4. Perdre un animal n’est pas moins triste que de perdre un être cher. Parce qu’un animal prend beaucoup de place dans nos vies et dans nos cœurs. C’était le cas de Clochette comme de celui de tous les animaux qui font partie de notre famille.

Je l’ai choisie quand j’ai vu cette photo sur le site de l’élevage

Nous l’avions adoptée le 23 août 2010, elle avait 2 mois et elle avait rejoint notre foyer où nous n’étions alors que 3. Poussin avait un an et demi et il l’a très vite aimée, cette minuscule boule de poils. Nous lui faisions des câlins, elle aimait ça et se blottissait contre nous, comme pour en demander encore. Elle nous faisait sans cesse des bisous dès qu’on la caressait. Elle ne mordait pas. Tout au plus elle « goûtait » parfois mais sans faire mal. Même Kiki s’en est vite fait une amie. Poussinet est arrivé presque deux ans après. Tous les jours, sans exception, ils prenaient leur dose de câlins.

Il y a quelques temps on a découvert qu’elle était malade. J’ai pleuré, beaucoup, et mine de rien j’ai commencé à préparer les petits en leur disant qu’elle était déjà vieille pour un lapin, qu’elle ne serait pas éternelle.

On n’est jamais préparé à la perte de quelqu’un qu’on aime. On n’est jamais préparé à la perte d’un compagnon, d’un animal. C’est un moment que je redoutais ! Je me disais qu’il ne faudrait pas pleurer, que je devrais être forte pour que la peine des Poussinous ne soit pas décuplée.

Une nuit, je me suis réveillée en sursaut, avec l’intuition qu’elle était partie. Je me suis levée, elle m’a regardée, réveillée elle aussi. On a fait un long câlin où elle s’est blottie dans mes bras, comme à son habitude, et on est retournée chacune dans nos dodos respectifs. Une intuition… elle s’est éteinte ce jour là, à 16h30.
Je l’ai vue allongée dans sa cage, sur le côté comme elle aimait se mettre pour la sieste, j’ai pourtant su de suite.

L’annonce aux enfants

Je me suis répété d’être forte, de ne pas pleurer, j’ai mordu fort l’intérieur de mes joues pour pouvoir l’annoncer aux enfants, sans alourdir l’atmosphère déjà tant pesante. J’ai fait trois pas dans le couloir et j’ai aussi du me planter les ongles dans les paumes de mes mains. C’était peine perdue ! Et je le savais d’avance.

Quand j’ai prononcé le premier mot, les sanglots coincés sont sortis d’un seul coup et des flots de larmes ont inondé mes yeux et mes joues. Je leur ai expliqué que Clochette était morte, qu’elle nous avait quittés. J’ai voulu leur parler du paradis des lapins, de mon scénario déjà tout fait dans ma tête et puis je me suis ravisée. Je leur devais la vérité, ils ne voulaient que ça. Pas d’un truc un peu joli qui ne leur rendrait de toute façon pas leur petite boule de poils chérie. Ils auraient de suite compris que le paradis des lapins n’existait pas en plus.

01Ils m’ont réconfortée alors que ça aurait dû être l’inverse. Puis on lui a fait un dernier adieu et on a creusé un trou dans le jardin. Au plus bel endroit, sous le laurier rose. Nous avons fait une petite croix en bois où nous avons écrit son prénom avec des cœurs et mis quelques cailloux sur sa dernière demeure. « Comme ça, elle a toujours des pétales de fleurs sur son nom et c’est beau ».

Les Poussinous n’ont presque pas pleuré ce soir là. On a expliqué qu’on l’aimerait toujours, qu’elle serait toujours dans notre tête et notre cœur.

L’après

Depuis ils parlent régulièrement de la mort. Ils demandent quand est ce que Kiki va mourir elle aussi (ahem). Ils montrent la tombe de Clochette à tous les copains qui viennent à la maison en leur disant « elle est bien là hein. C’est beau ».

Poussinet pleure toujours plusieurs fois par semaine en nous disant qu’elle lui manque et que ça le rend triste. Je lui réponds encore et toujours qu’il ne l’oubliera jamais et qu’un jour il arrivera à penser à elle sans pleurer.

Vivre la perte d’un animal, c’est douloureux parce qu’on y est attaché. On les aime tellement, qu’ils soient petits ou gros, qu’ils laissent un grand vide dans leur maison.

Elle allait avoir 7 ans et on ne l’oubliera jamais. Pas plus que j’ai oublié Maya, Séraphine, Titi, Titi bis, Lilo, Chipie, Sushi…

Adieu ma Clochette, si belle et si gentille

Cet article a 2 commentaires

  1. Niya

    Comme je te comprends… J’ai déjà perdu un chat, il n’était pas très vieux, mais il était malade… Un de mes chats actuels a eu un accident il y a 2 jours, j’ai eu très peur pour lui (mâchoire cassée, sûrement une voiture qui l’a percuté)… Cela fait deux jours qu’il est chez le vétérinaire pour se faire opérer, je le récupère tout à l’heure.
    Bon courage dans cette épreuve. Elle était bien mignonne cette Clochette.

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