Cette semaine encore, j’ai publié cet article en intégralité sur le blog des Vendredis Intellos, j’y ai simplement ajouté ici, mes pensées, ainsi qu’un soupçon de notre vie au Poulailler (passages en parme). Je vous conseille vivement de vous rendre sur ce blog, vous y trouverez également tout plein de supers articles des copines blogueuses qui font chauffer leurs neurones, tout au long de la journée, et ce tous les vendredis !!
« Tous les enfants sont uniques, même s’ils ont des frères et soeurs. Sauf que ceux qui n’en ont pas posent question et remettent en cause des images, un idéal, un stéréotype. La famille se conçoit rarement à moins de deux enfants. Aujourd’hui pourtant, en France, 21% des familles ont un enfant, et pas deux. 10% des petits Français sont des enfants uniques. » |
Souvent caractérisé d’enfant roi, pourri gâté, et j’en passe, l’enfant unique est-il vraiment différent des autres enfants issus eux d’une fratrie ?
Etant moi-même fille unique, j’entends donc bien par là, sans frère ni soeur, je me suis souvent posé les questions : « Ai-je une vie différente de mes camarades ? » et surtout celle-ci « Pourquoi Pôpa et Môman ne m’ont jamais fait ce petit frère ou cette petite soeur que j’aurais tant aimé avoir ? »
Et plus généralement, quelles sont les motivations et les raisons des couples qui ne font qu’un seul enfant ? D’autant plus que le schéma d’une famille « type » (de celles que l’on s’imagine ou qu’on voit représentées dans les livres, les films ou les tableaux de maîtres par exemple) est souvent composé de plusieurs enfants. Au 18ème siècle, les familles faisaient plein d’enfants. Même dans les contes de fées, nous sommes habitués à « ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants ».
Alors pourquoi aujourd’hui n’en faire qu’un seul ?
Je me suis donc plongée dans le livre passionnant de Danièle Laufer : « Enfants uniques – Des petites familles sous le regard des autres ».
Je pense que c’est aussi le regard que les « autres » portent bien souvent sur ces enfants uniques. Ce sont bien évidemment des idées reçues, TOUS ne sont pas comme ça, et il est peut être bon de se pencher sur la question du « pourquoi ? »
C’est ce que l’auteur a voulu expliquer dans son livre, en s’appuyant sur les témoignages bien différents d’enfants uniques et de parents d’enfants uniques, afin de casser ces préjugés.
Certains parents font le choix de n’avoir qu’un enfant, et ce pour différentes raisons, par exemple :
- pour le coût qu’un enfant représente : le logement qu’il faut parfois changer si on décide d’avoir plusieurs enfants ; puis il faut pouvoir lui apporter une bonne vie, matériellement parlant.
- ça peut aussi être une question de temps et d’organisation : la femme d’aujourd’hui voudrait davantage de temps pour s’occuper d’elle, travailler, … ce qui les pousserait à se contenter d’un seul enfant. Alors que selon moi, avoir plusieurs enfants est loin d’être incompatible avec le fait de travailler et de se trouver du temps pour soi !!
- quelques fois, c’est l’homme qui est à l’origine de ce choix : déjà au départ, il ne voulait pas d’enfant, alors un seul, ça lui suffit. J’ai d’ailleurs longtemps cru que c’était pour cette raison que j’étais la seule enfant de la maison…
Dans d’autres cas, ce n’est pas par choix que ces familles se retrouvent à n’avoir qu’un seul enfant :
- ce peut être lié à des problèmes de santé
- il peut aussi être question d’horloge biologique, quand la ménopause vient mettre un terme à toute grossesse éventuelle
Après, l’éducation qu’ils reçoivent n’est pas forcément différente de celle pratiquée dans les familles à plusieurs enfants, l’Amour reçu est le même, et même si parfois ils sont plus gâtés que les autres, ça ne les empêche pas d’avoir de vraies valeurs, comme les autres….
« Quand les enfants uniques font à leur tour des enfants, ils obéissent, comme toutes les femmes et tous les hommes qui éprouvent le désir de donner la vie, à un instinct qui échappe à la raison et à la logique, à la nécessité intérieure de transmettre la vie et de justifier ainsi de leur existence. Ils éprouvent le besoin de matérialiser leur amour, de l’inscrire dans la durée, et acceptent de passer au second plan pour laisser la place à une nouvelle génération. Si l apolitique et la religion s’appuient l’une et l’autre autant sur la famille, c’est parce que ces enjeux dépassent le simple désir et le simple instinct. C’est parce que l’être humain est aussi chargé d’une mission : transmettre la vie pour les générations à venir.Dans cette perspective, il est évident qu’un seul enfant ne suffit pas. Si tous les couples du monde se mettaient à n’avoir qu’un seul enfant, cela remettrait en cause l’équilibre du monde. Les contes de fées se terminent toujours par la même phrase : « Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants. » Beaucoup…
Pourtant, la réalité montre que 21 familles sur cent ont un seul enfant aujourd’hui en France. Un enfant sur dix est un enfant unique. C’est peut être peu statistiquement, mais c’est important symboliquement. » |
Le fait d’être enfant unique m’a souvent pesé, autant qu’à d’autres moments, j’en ai été ravie !
Ce qui m’a pesé, c’est surtout de n’avoir eu personne avec qui jouer, personne à qui confier mes secrets, mes joies, mes peines et c’est encore aujourd’hui ce qui me manque le plus. De n’avoir jamais pu utiliser les mots « fratrie », « mon frère » ou « ma soeur », oui c’est un vide dans ma vie ! Même si je sais que je les idéalise et que les rapports entre frères et soeurs ne sont pas toujours bons ni idéaux, mais j’aurais aimé connaître ça aussi !
D’un autre côté, j’avoue que ça me plaît bien d’être le centre d’attention de mes parents, de n’avoir jamais manqué de rien (je pense que ça n’aurait pas été différent si nous avions été plusieurs), sans pour autant avoir été un enfant-roi (je ne crois pas). Je n’en suis pas pour autant quelqu’un d’égoïste, au contraire je dirais puisque j’aime donner, partager, transmettre (de l’Amour, des cadeaux,…). Je ne suis pas non plus colérique, en revanche, je suis quand même toujours un peu capricieuse (mais je me soigne !)
Pour le moment, Poussin est un enfant unique et notre souhait le plus cher est de remédier à ça au plus vite. En effet, je rêve d’une famille nombreuse, quand je ferme les yeux, je vois plein d’enfants qui crient, qui jouent ensemble. Tous ces enfants sont les miens, les nôtres avec Poulet. Je ne souhaite pas que Poussin soit aussi triste que moi quand il grandira, qu’il soit seul… Surtout que du haut de ses 2 ans et demi, il nous réclame déjà une soeur.
Je sais néanmoins que si nous étions dans l’incapacité de pouvoir concevoir un 2ème enfant, ce ne serait pas un drame, et Poussin recevrait la même éducation et aurait la même vie que s’ils avaient été 4-5 enfants à la maison (avec peut être un peu moins de jouets quand même…).
Je peux le dire haut et fort, les enfants uniques ne sont pas des êtres différents de ceux issus de famille à plusieurs enfants, laissons tomber ces idées reçues ! Continuons à faire comme bon nous semble : un seul enfant si c’est notre souhait (ou pas) et pourquoi pas 10 ou même 15 enfants, si c’est ce que nous désirons ! Mais ne nous soucions pas du regard des autres, encore une fois bien pesant et empli de préjugés…
Voici ma participation aux Vendredis Intellos, le rendez-vous hebdomadaire de la super Madame Déjantée.
Ping : Les enfants uniques « Les Vendredis Intellos
Merci beaucoup de ta contribution…!! Voilà qui vient compléter à merveille nos questions de la semaine dernière (évoquées dans le mini-débrief de Mum addict) sur la composition de la fratrie… Tu as raison de le souligner: l’essentiel est de faire le choix qui nous semble le bon pour notre propre famille!!
Personnellement, je n’aurais pas pu envisager un enfant unique… parce qu’une amie à moi a perdu sa mère jeune et que j’ai mesuré à ce moment là l’importance qu’à eu sa soeur dans cette épreuve.. je ne voulais pas qu’un jour (même s’ils seront peut être de petits vieux à ce moment là!!) mes enfants soient confrontés à ça, seuls…
Allez, à bientôt pour les débriefs!!
J’aurais aussi aimé ne pas être seule pour plus tard…. mais bon, la vie décide des fois pour nous (c’est ce qu’il s’est réellement passé pour mes parents, ils n’ont pas eu le choix au final)
Merci Mme Déjantée et à bientôt
Etant issue d’une fratrie de 4 enfants et d’une grande famille je ne peux me résoudre à n’avoir « qu’un » enfant mais comme tu l’expliques si bien, si jamais nous n’avions pas d’autres choix nous serions très heureux de former ce trio.
Je te souhaite de donner un petit frère ou une petite soeur à ton petit coeur….très bientôt!
Bises
Merci Fleur !!! J’espère aussi. Et plus les mois passent, plus mon rêve de famille nombreuse s’agrandit… Au début, je pensais 2, puis depuis la naissance de Poussin 3, et maintenant, je pense 4, ça ne s’arrêtera donc jamais ?! Mais comme tu dis, si nous ne devions être que trois, ce serait de toute façon, déjà très bien !!
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